Un mille à pied…

Ça faisait deux ans hier que j’ai élu domicile dans la métropole. Ça me paraît une éternité puis en même temps, je peux frôler ces souvenirs tellement ils sont encore tout près.

Je pourrais en raconter en long et en large et je suis certaine que je le ferai un jour. Mais ça reviendra toujours au même. Mon expérience montréalaise en aura été une de marche.

Je marche constamment. Cela n’est pas nouveau. Même à Moncton, même à Saumarez, j’ai toujours marché. J’ai eu mon permis de conduire à 16 ans. Alors que la plupart des jeunes de mon âge et de ma génération étaient plus qu’heureux de pouvoir finalement prendre la voiture de leurs parents, moi, je le faisais par nécessité. Je ne vais pas énumérer les raisons ici, ce sera peut-être pour un autre texte, mais je déteste conduire.

Donc, je marche. Beaucoup. Constamment. Encore plus à Montréal. Malgré le transport en commun que j’utilise sur une base presque quotidienne. Il y a toujours des labyrinthes à parcourir. Mes jambes sont toujours en mouvement. Mes muscles de jarrets sont comme du roc. Peut-être quand je dors, je suis immobile, mais même là, je suis certaine que mes pieds font les 100 pas sous les couvertures.

Je me vois marcher du Parc du Bout-de-l’Île jusqu’au Parc Nature du Cap-Saint-Jacques. (Sur Google Maps, ça me paraît pas mal l’extrême Ouest de l’île). Je canaliserai le Tout Montréal de Gabrielle Roy, en usant mes semelles de chaussures sur la rue Notre-Dame et je serpenterai les rues perpendiculaires pour sillonner le boulevard Gouin.

Je ne partirai pas d’ici sans m’être perdue à plusieurs reprises. Je connaîtrai les rues et les boulevards de l’île mieux que moi-même. Je n’aurai pas à utiliser mon app Google Maps. Peut-être que je partagerai mes trouvailles, peut-être que je les garderai pour moi. Il faut se laisser des mystères.

Je marche énormément de fond en large. Je marche tellement que j’ai décidé de courir. Par intervalle. Par km. Je fais des courses où mon temps est chronométré grâce à une puce dans mon dossard. Je marche et je cours tellement, je m’imagine marathonienne. Marathonienne dans cette île qui entoure un mont royal. C’est bizarre, mais c’est tout à fait possible.

Je n’ai pas fini de marcher.

 

 

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